Une typographie braille que les voyants peuvent lire ? C’est possible grâce au designer japonais Koshuke Takahashi qui a imaginé une police, accessible aux voyants comme aux non-voyants en positionnant du braille sur des lettres de l’alphabet latin et japonais. L’idée de ce projet est d’implanter cette typographie aux signalétiques des Jeux-Olympiques de Tokyo en 2020. Mais ce n’est pas nouveau. D’autres graphistes avant lui avaient tenté l’expérience : Christophe Heller avec Visual Braille en 2009, Larysa Kurak avec Braille Font en 2014 et Nuria Lopez avec Blind words en 2015.
En voyant ça, j’ai voulu en savoir un peu plus sur le braille. J’ai des brochures par centaine au bureau. Avec mes collègues, les chiffres en braille n’ont plus de secret pour nous mais j’avais des doutes sur son origine. J’avais bien entendu parler de Louis Braille. Mais l’histoire de ce dispositif est assez incroyable. Louis Braille n’avait que 16 ans, quand il a développé ce dispositif en s’inspirant de la sonographie de Charles Barbier de la Serre. La sonographie qui avait, tout de même, vu le jour pour coder et lire des instructions militaires, la nuit, sans allumer sa lampe. Charles Barbier de la Serre avait présenté son dispositif à l’institution royale des jeunes aveugles et Louis Braille y avait tout de suite vu un intérêt. Le braille était né en 1829.